Les Jacobins
Dans une petite rue de la place Sainte-Anne à Rennes, notre équipe s’est attelée à la rénovation complète de cet hôtel particulier de 300m2.
Une attention particulière a été portée à conserver l’histoire du bâtiment : les anciens parquets ont été restaurés, les moulures remises en état. Nous avons redistribué l’intégralité des volumes et repensé tous les extérieurs (piscine et terrasse) dans l’esprit de cette bâtisse du début du XXème siècle.
La réalisation d’une cloison en placoplatre a permis de définir une tête de lit et un espace dressing de l’autre côté.
Le papier-peint décor permet quant à lui d’habiller la tête de lit sans rajout de volume et donner son atmosphère si particulière à la chambre.
Les suspensions et les tables de chevets sont minimalistes pour ne pas alourdir le décor déjà très présent.
La réalisation d’un béton ciré Marius Aurenti permet de lier l’ensemble des volumes sans créer de rupture. Le ton mastic donne une certaine chaleur à l’ensemble.
L’homogénéité du béton ciré n’attire pas l’oeil et permet ainsi de mettre en valeur le mobilier, les tapis et les éléments de décoration.
La réalisation d’un décor en staff au plafond permet de marquer l’entrée et de ramener une lumière diffuse. Cette lumière allonge le volume et met en valeur les corniches.
Le béton ciré Marius Aurenti permet de mettre en valeur les éléments de décoration. Les tapis viennent marquer les espaces, les moulures définissent les transitions et la cheminée conserve sa place centrale.
La cuisine a été conçue autour d’un ilôt. Cette place centrale a été renforcée par l’installation d’une verrière au plafond qui vient asseoir l’ilôt et permet de dissimuler le système d’aspiration. Elle permet également de redescendre la perception de hauteur.
Les carreaux de ciment au sol dessinent un tapis autour de l’ilôt.
Le béton ciré permet à l’ensemble du mobilier de s’exprimer. L’axe de la cheminée est le point central autour duquel s’articule l’ensemble du salon. C’est un espace lumineux et respirant au niveau des circulations.
La chaleur et la singularité du salon tient dans l’accumulation visuelle des petits éléments de décoration. Ces derniers sont très présents et confèrent une humanité à l’ensemble sans pour autant gêner les circulations.
On retrouve la neutralité du béton ciré qui permet de laisser respirer le reste de la pièce.
L’ilôt étant définit dans son propre volume par les carreaux de ciment et la verrière, un espace salle à manger se dessine en négatif. La table, les chaises et la suspension jouent le mélange des styles et des matières tout en conservant des lignes assez simples.
Cette simplicité couplée à la neutralité des couleurs utilisées, à l’omniprésence du blanc en base, permet de jouer une fois de plus l’accumulation visuelle de petits éléments de décoration.
Ces éléments sont bas et permettent donc de faire respirer les courbes du plafond qui s’assument plus aisément.
La cuisine est construite en forme de U avec un ilôt central. Cet ilôt intègre un grand piano de cuisson La Cornue. Il est lié par les carreaux de ciments aux colonnes d’agencement. Cet un espace fonctionnel pour pouvoir cuisiner sans se gêner, tout en communiquant avec le reste de la pièce.
Une des deux branches du U intègre la partie évier donnant sur une partie du jardin. Juste à côté une zone avec deux lampes chauffantes permet de laisser les assiettes en attente.
Les extrémités du mur de colonne intègrent quant à elle une petite-arrière cuisine. Les discrètent portes en agencement s’ouvrent sur un espace dans lequel peut se tenir une personne et dont chaque recoin a été aménagé en rangement.
La profondeur de cet élément de cuisine permet de doubler la porte en agencement afin qu’elle acueille également des étagères.
L’ilôt avec son espace cuisson est tourné vers l’espace salle à manger afin de ne pas être isolé lorsque l’on est derrière les fourneaux.
Cet espace salle à manger profitent d’une lumière complète et d’une vue directe sur le jardin. Les briques anciennes que nous avons dénichées permettent de rapporter une touche authentique à la pièce.
L’ensemble est mis en valeur par la simplicité des lignes qui l’entourent et par la douceur de la courbe du plafond.
Son ton chaud adoucit l’atmosphère et se marie parfaitement avec le béton ciré et le bois.
L’ensemble instaure un sentiment de quiétude.
L’agencement du mur de colonnes dissimulant l’arrière-cuisine a été conçu de manière à être le plus discret possible. Il s’intègre au reste de la pièce comme une cloison.
La douceur des courbes du plafond est renforcée par son constraste avec les lignes droites des façades, des éléments de cuisine et de la verrière. L’alcôve au-dessus du mur de colonnes permet de faire respirer l’ensemble.
Sur le palier de l’étage, la verrière permet de séparer l’espace de circulation d’un espace boudoire tout en conservant pleinenement la lumière des fenêtres.
Le dessin de la verrière, le choix du bois et le travail sur les moulures permettent d’intégrer cette dernière dans l’esprit de la maison.
Elle semble avoir été toujours là et rompt la monotonie du couloir.
Le papier-peint décor permet d’habiller la tête de lit. Il est très marqué et confère ainsi à la chambre son atmosphère si particulière.
Les suspensions et les tables de chevets sont les plus discrètes possibles, leur légerté permet de ne pas alourdir le décor déjà très présent.
Le meuble de salle de bain en chêne de fil a été conçu de mur à mur ce qui lui confère un aspect élancé renforcé par l’absence de partie basse et son apparente suspension.
Le miroir file également tout du long permettant d’élargir la perspective et la perception de volume de cette salle de bain attenante à la chambre. La vasque en porcelaine semi-encastrée crée une différence de niveau en dépassant légèrement du plan.
La robinetterie en forme de goutte d’eau apporte une certaine rondeur. Elle vient adoucir les lignes très droites du meuble de salle de bain et de la faïence.
Les tons choisis sont chauds et bénéficient d’une belle lumière.
La chambre d’enfant a été pensée pour être évolutive. Le sol est d’un ton neutre et chaleureux. Les meubles servent d’agencement et pourront être facilement remplacés.
La touche de vie et de personnalité est apportée par le papier-peint en fond qui lui aussi pourra être aisément changé pour s’adapter aux évolutions de l’enfant.
L’étagère sur tasseaux invisibles permet une certaine flexibilité dans la décoration de la pièce sans pour autant empiéter sur une disposition différente notamment lorsque le lit à barreaux laissera place à un lit ouvert.
Cette première salle de bain d’enfant respire la douceur.
Les tons mastics, chauds et neutres, de la mosaïque Bissaza permettent de fondre la baignoire dans le reste de la pièce. Le sol en Bolon a été choisi pour sa grande résistance et son immense choix de coloris. Il a donc été aisé de trouver un ton qui s’accorderait parfaitement avec celui de la mosaïque ainsi que celui de receveur de douche posé à fleur du sol.
Pour casser le côté salle de bain nous avons opté pour le réemploi d’une console légère et élancée en meuble vasque. La robinetterie encastrée tout comme les miroirs apportent une certaine rondeur.
La seconde salle de bain d’enfant a été pensée comme un vieux souvenir d’école. La faïence Métro, intemporelle, couplée aux grands lavabos d’antan et au fameux savon jaune, nous ramène directement sous les préaux des écoles de notre enfance.
© Crédits photographies : Cyril Folliot
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